Lors de son récent “discours sur l’Europe” à la Sorbonne le 25 avril, le président Macron a présenté trois nouvelles propositions concernant la défense, en plus de celles formulées il y a sept ans sur le même sujet.

“C’est un sujet crucial sur lequel je souhaite que nous puissions progresser dès l’année prochaine, en étant très réactifs et rapides”, a déclaré Sébastien Lecornu.
Cette urgence vise principalement à mener des opérations telles que l’évacuation coordonnée de ressortissants de pays en crise par les pays de l’Union européenne.

*Évacuations où la France agissait seule*
Cette force de réaction rapide, destinée à assurer la sécurité des ressortissants européens, notamment des citoyens portugais, italiens, allemands et français, doit pouvoir être déployée très rapidement, a-t-il souligné.
Un exemple marquant est celui de l’opération Arpagan en Afghanistan en août 2021, au cours de laquelle la France a mis en place en quelques jours un pont aérien effectuant en moyenne deux à trois rotations quotidiennes pour évacuer entre 50 et 200 personnes à chaque vol.

Un autre exemple mentionné par Sébastien Lecornu est l’évacuation de ressortissants du Soudan l’année dernière en 2023.
“Nous avons lancé une opération à Khartoum, évacuant 1 080 personnes de différentes nationalités, dont 1 000 individus, dont environ 200 Français ou, de mémoire, 250 personnes, mettant en place un pont aérien majeur avec des A400M et des bateaux. Il se trouve que c’était principalement la France qui agissait seule”, a expliqué le ministre.

*”L’OTAN n’a pas à être informée”*
Ce type d’opération pourrait désormais être mené par cette force de réaction rapide européenne qui interviendrait lors “de crises où l’OTAN n’a pas compétence et où la France mène souvent des opérations seule”.

“Il existe des missions militaires dont l’OTAN n’a pas besoin d’être informée”, explique Sébastien Lecornu en utilisant une expression couramment employée par les services secrets français pour déterminer qui peut accéder à une information.
Pour éviter les controverses, comme celle concernant le porte-avions Charles de Gaulle en mission pour l’OTAN, Sébastien Lecornu assure que la France conservera toujours l’autorité sur ses troupes.

“Lorsque des forces sont engagées, ni le Président de la République, ni le chef d’état-major des armées, ni le Parlement, ni le ministre ne perdent le contrôle constitutionnel sur nos forces”, rappelle le ministre des Armées.

La rédaction


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