Lors de cette rencontre avec les professionnels des médias, des questions délicates ont été posées, provoquant des tensions inattendues. Certains journalistes ont réalisé trop tard, à leurs dépens, qu’il ne fallait pas aborder certains sujets sensibles.

Des confrères, animés par leur curiosité journalistique, ont cherché à connaître les sources de financement de la CNAVC/BMH et ont questionné le silence des organisations membres de cette coordination après l’arrestation du secrétaire général du Mouvement Sauvons la Kossi (MSK), Gérard Ismaël Sanou, le 19 mars 2024 à Ouagadougou, notamment étant donné qu’il fait partie de leur milieu. Ces interrogations ont suffi à enflammer les esprits lors de la conférence qui se déroulait dans la salle des fêtes de la mairie de Dédougou. Des slogans tels que “les journalistes pourris, à bas”, “les journalistes corrompus, à bas”, “les journalistes apatrides, à bas”, “les valets locaux de l’impérialisme, à bas” ont empoisonné l’atmosphère pendant une grande partie de l’événement. Au lieu d’apaiser les tensions, le présidium a enfoncé le clou en déclarant : “Ce sont des questions qui ne doivent pas être posées”.

Dans sa déclaration, M. Tiaho a salué l’acquisition d’équipements militaires au profit des forces combattantes. Il s’est félicité de la modernisation des équipements militaires permettant à l’armée de prendre le dessus sur les forces du mal. Selon lui, ces actions reflètent la vision du président Ibrahim Traoré qui vise à faire du Burkina Faso “un pays souverain où l’intérêt national prime”. Les réformes politiques et économiques engagées par la transition ont également reçu l’approbation de la CNAVC/BMH.

Les intervenants ont critiqué la vision de l’Alliance des États du Sahel (AES) qui, selon eux, éloigne le Burkina Faso de tout engagement envers la CEDEAO. Ils estiment que cette organisation internationale a montré ses limites en ne se concentrant pas sur la situation sécuritaire mais plutôt sur l’organisation des élections. Ils ont souligné qu’il est hors de question d’organiser des élections tant que le pays n’est pas libéré des forces du mal. Ils ont encouragé le gouvernement de transition à poursuivre la lutte pour reconquérir le territoire, réformer le système de gouvernance et repousser l’impérialisme hors des frontières du Burkina. Se réclamant fièrement “des Wayignans”, Mme Compaoré et ses collègues ont profité de cette tribune pour dénoncer et mettre en garde contre les organisations politiques et leurs complices qui cherchent à perturber et saboter les actions de la transition.

La rédaction


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