À Pô, chef-lieu de la province du Nahouri, les membres de la famille Gomgnimbou sont en conflit, accusés de vente illégale de terre. Malgré les médiations de l’ancien Président de la délégation spéciale (PDS), du chef coutumier et du responsable de la radio communautaire Goulou de Pô, les incompréhensions persistent, tout comme les accusations.

La famille Gomgnimbou se compose des «Kolo», des «Kanzono» et des «Mora». Le patriarche de la branche «Kanzono», Michel Adoubé Gomgnimbou, ainsi que ses deux neveux, Marc Salazar et Claude Gomgnimbou, sont en désaccord. La source du conflit réside dans des accusations mutuelles de vente illégale des terres familiales.

Pour Marc Salazar Gomgnimbou, le différend avec son oncle (frère cadet de son père) remonte à cinq ou six ans lors du bornage des terrains dans les secteurs 6 et 7 de la ville, ainsi que dans le village de Katchéli. Selon lui, son oncle a transformé la vente de terre en activité lucrative. De son côté, l’oncle Michel Adoubé Gomgnimbou affirme que le lotissement vise à empêcher ses deux neveux de vendre les terres à des particuliers.

Les neveux ont contacté l’ancien Président de la délégation spéciale (PDS) de Pô, avec copie au haut-commissaire du Nahouri, au directeur régional de l’urbanisme du Centre-Sud et aux agences immobilières concernées, pour demander l’arrêt des opérations de lotissement. Valérie Bama, préfet et PDS de Pô à l’époque, a appelé à la maturité et à la résolution pacifique du conflit pour préserver la paix et la cohésion sociale.

Le chef coutumier de Pô, le Pôpê, a rappelé l’importance du respect de la tradition et de la hiérarchie au sein de la famille Gomgnimbou. Il a souligné qu’il n’y a pas de place pour un “coup d’État” dans les coutumes familiales et a encouragé les membres à trouver un terrain d’entente.

La radio communautaire Goulou de Pô, par le biais de son directeur Donald Tagnabou, cousin de Claude Gomgnimbou et neveu de Michel Adoubé Gomgnimbou, a également tenté de faciliter la résolution du conflit foncier. Tagnabou a joué un rôle de médiateur en conseillant les parties impliquées.

Malgré les efforts de médiation des autorités locales, de la chefferie coutumière et de la radio Goulou de Pô, les désaccords persistent au sein de la famille Gomgnimbou. Il est essentiel que les membres parviennent à un consensus pour préserver l’unité familiale.

La rédaction


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