Les membres du collectif syndical CGT-B (Confédération générale du travail du Burkina) ont tenu une cérémonie de vœux pour la nouvelle année. Profitant de cette occasion, ils ont partagé leur point de vue sur la situation actuelle du pays.
Selon Louis Nongma, président du comité d’organisation de l’événement, la crise sécuritaire et ses répercussions sur la population, la situation économique morose et ses impacts sur les conditions de vie, ainsi que les atteintes aux libertés individuelles et collectives par le pouvoir du MPSR2 et ses alliés, suscitent des questionnements chez de nombreux Burkinabè et observateurs. Ils se demandent comment le pays a pu perdre ses valeurs et ses forces, et surtout comment il pourra se sortir de cette situation.
Pour lui, ces questionnements ne les découragent pas, mais les incitent à s’organiser, à faire preuve de courage et de détermination pour relever ces défis. Il affirme que le peuple burkinabè a les capacités de se ressaisir et de guider le pays vers le progrès social et la liberté.
Nicolas Ouédraogo, représentant du porte-parole du collectif CGT-B, a souligné que la sécurité et la paix demeurent des préoccupations majeures pour les Burkinabè. Il a dénoncé le fait que sous prétexte de lutter contre les groupes armés terroristes, toutes les activités des partis politiques et des organisations de la société civile sont interdites, tandis que les autorités de la transition et leurs soutiens organisent des manifestations de force.
Il a également condamné les tentatives de museler les voix discordantes, ainsi que les enlèvements et disparitions forcées de citoyens malgré les décisions de justice. Il a mentionné l’incident d’enlèvement du secrétaire général de la CGT-B, Moussa Diallo, le 29 janvier 2024.
Nicolas Ouédraogo a également déploré les menaces et attaques contre les travailleurs du ministère de l’économie, des finances et des prospectives, injustement accusés de comploter un coup d’État.
En conclusion, il a appelé les responsables du collectif CGT-B à tous les niveaux à dynamiser leurs structures à travers le pays, à organiser des assemblées générales et des rencontres pour sensibiliser et mobiliser les travailleurs afin de recueillir leurs préoccupations et suggestions.
La rédaction
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