Le président vietnamien, Vo Van Thuong, a remis sa démission ce 20 mars, après seulement un an à la tête du pays. Selon les autorités, il est accusé de “violations et de manquements”. Sa chute spectaculaire survient dans un contexte de profonds remaniements politiques au Vietnam. Son prédécesseur avait également été écarté dans le cadre d’une campagne de lutte contre la corruption qui a entraîné le limogeage de plusieurs ministres et la condamnation de chefs d’entreprise de premier plan pour fraude et corruption.

Le Vietnam est gouverné par le Parti communiste, dirigé officiellement par le secrétaire général du Parti, le président et le Premier ministre, avec les décisions clés prises par le Politburo composé de 16 membres.

Bien que le président soit le chef de l’État, le véritable homme fort du régime est le secrétaire général du parti, Nguyen Phu Trong, considéré comme l’architecte de la campagne anticorruption populaire auprès du public vietnamien.

Vo Van Thuong aurait enfreint des règles non spécifiées et n’aurait pas donné l’exemple en tant que chef de l’État, selon l’agence d’État VNA. Ses actes ont été perçus négativement par l’opinion publique, impactant la réputation du Parti, de l’État et la sienne.

Conscient de sa responsabilité envers le Parti, l’État et le peuple, Vo Van Thuong a présenté sa démission. Une session extraordinaire de l’Assemblée nationale, sous l’influence du Parti, se tiendra le 21 mars pour entériner sa démission. La vice-présidente Vo Thi Anh Xuan assurera l’intérim en attendant la nomination d’un successeur permanent.

Cette démission marque le début de grandes manœuvres politiques en vue du congrès de 2026 qui pourrait désigner un successeur à Nguyen Phu Trong.

Selon certains experts, ce départ s’inscrit dans des rivalités au sein du parti avant un renouvellement des élites, alors que la santé de Nguyen Phu Trong se fragilise. Des enquêtes pour fraude et corruption touchent plusieurs personnalités influentes du pays, illustrant les efforts en cours pour lutter contre ces pratiques.

La rédaction


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