Le président de la République a émis jeudi un décret établissant le commencement de la campagne électorale pour le samedi 9 mars et sa clôture le 22 mars, selon des informations officielles.


Conformément aux décisions du Conseil constitutionnel, la campagne électorale commencera le samedi 9 mars 2024 à minuit pour se terminer le vendredi 22 mars à minuit, comme stipulé dans le décret publié le même jour.
Il est souligné que la campagne électorale se déroulera en conformité avec les dispositions du Code électoral concernant la propagande électorale.
Le premier tour de l’élection présidentielle, avec la participation de 19 candidats, se déroulera le 24 mars.

L’annonce de la nouvelle date de l’élection présidentielle a suscité de la confusion. Le Conseil constitutionnel avait initialement indiqué que le premier tour aurait lieu le 31 mars, en réponse à une demande de 15 partis d’opposition qui l’avaient saisi pour fixer une date. Jeudi, il a finalement opté pour le 24 mars.
“La date du 31 mars semblait être motivée par le désir d’avoir plus de temps pour l’organisation pratique du scrutin et pour la campagne électorale”, analyse Gilles Yabi. “Cependant, elle coïncidait également avec la fête de Pâques, ce qui était perçu comme un problème”.

L’article 129 du code électoral sénégalais fixe la durée de la campagne à 21 jours avant le premier tour du scrutin. Toutefois, afin d’éviter que le vote ne se déroule pendant une fête religieuse, le président a choisi de la raccourcir.
“Même si le Sénégal compte 5 % de chrétiens et 95 % de musulmans, il est traditionnel que les deux communautés célèbrent cette fête ensemble. Les chrétiens invitent les musulmans à partager un repas”, explique Pape Khouma, conseiller spécial du président. “Par respect pour la communauté chrétienne et pour des raisons d’organisation, il aurait été compliqué d’organiser le scrutin à cette date”.
Alors que la nouvelle date fixée pour le scrutin n’entre pas en conflit avec la fête de Pâques, la campagne présidentielle coïncide avec le mois du ramadan, qui débutera aux alentours du 10 mars.

Le report initial du vote au 15 décembre avait été planifié pour éviter cette fête musulmane et pour contourner la saison des pluies, de juillet à novembre.
“Le ramadan pose un défi, il faut l’admettre”, affirme Pape Khouma. “Les candidats devront ajuster leur emploi du temps dans une période de campagne déjà courte pour respecter la rupture du jeûne à 19 h, mais nous nous adapterons”.

La rédaction


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