Dans une décision attendue, les accusés du procès des réquisitionnés, Rasmané Zinaba, Issaka Lingani et Bassirou Badjo, ont obtenu gain de cause devant le tribunal administratif. Cette issue marque une victoire significative pour les défenseurs des droits fondamentaux au Burkina Faso.

Les avocats des accusés ont plaidé avec conviction en faveur de leurs clients, affirmant que leurs libertés d’opinion, de mouvement et de ne pas être soumis à la torture étaient gravement menacées. Ils ont exhorté la juridiction à enjoindre à l’État burkinabè de prendre des mesures concrètes pour garantir ces libertés à leurs clients.

Lors des plaidoiries, les avocats ont soulevé le détournement de pouvoir dans les réquisitions, mettant en évidence l’absence de justification claire pour les réquisitions spécifiques de M. Zinaba et M. Badjo. Ils ont également dénoncé le caractère punitif de ces mesures et ont mis en lumière les menaces privées et étatiques auxquelles leurs clients ont été confrontés en raison de leurs opinions.

Me Prosper Farama, l’un des avocats de la défense, a souligné que certaines réquisitions s’apparentaient à une torture morale, violant ainsi les droits fondamentaux des accusés. Il a cité l’exemple du Dr Daouda Diallo et de l’activiste Wendpouiré Charles Sawadogo, dont les images en tenue de combat ont été largement diffusées sur les réseaux sociaux, laissant supposer qu’ils auraient été soumis à un traitement inhumain et dégradant.

La décision du tribunal administratif est intervenue après des délibérations approfondies. La juridiction a reconnu les arguments solides présentés par les avocats de la défense et a statué en faveur des accusés. Cette décision marque un pas important dans la protection des droits fondamentaux au Burkina Faso.

Les avocats des accusés ont salué cette victoire, soulignant qu’elle constituait un message fort en faveur de la justice et de la préservation des libertés individuelles. Ils ont également appelé à la cessation immédiate des réquisitions, mettant en garde contre toute persistance de mesures punitives.

La rédaction.


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