Dans une annonce qui marque un tournant majeur pour la lutte contre le terrorisme au Sahel, l’alliance régionale du G5 Sahel est en voie de dissolution. La Mauritanie et le Tchad, les deux derniers membres restants de cette alliance créée en 2014, ont officiellement acté sa dissolution prochaine. Cette décision intervient au lendemain du retrait du Niger et du Burkina Faso, les autres pays membres.



La dissolution du G5 Sahel a été rendue publique dans un communiqué conjoint émis par la Mauritanie et le Tchad. Les deux pays se sont engagés à mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires conformément aux dispositions de la Convention portant création du G5 Sahel, notamment en son article 20. Cet article précise que le G5 Sahel peut être dissout à la demande d’au moins trois États membres.

L’annonce de la dissolution du G5 Sahel fait suite à une série de retraits des pays membres. En effet, le Burkina Faso et le Niger ont déjà annoncé leur retrait de l’organisation le 29 novembre dernier. Ils ont pris cette décision en toute souveraineté, se retirant de l’ensemble des instances et organes du G5 Sahel, y compris la Force conjointe. Selon les autorités de ces pays, l’organisation peine à atteindre ses objectifs et est entravée par des lourdeurs institutionnelles et des contraintes désuètes. Ils ont également exprimé leur refus de servir les intérêts étrangers au détriment de ceux des peuples du Sahel et de leurs États.

La force militaire conjointe mise en place en 2017 par les pays membres du G5 Sahel n’a pas réussi à enrayer la violence qui continue de se propager dans la région, causant la mort de milliers de civils et de combattants, ainsi que le déplacement de millions de personnes. Malgré les efforts déployés, l’efficacité de cette force est demeurée limitée.

La rédaction.


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