Au Bénin, l’humour, qui fait partie des arts de la scène, est l’un des arts les moins pris en compte. Alors que l’architecture, la sculpture, les arts visuels, la musique, la littérature, les arts de la scène et le cinéma sont reconnus comme les sept arts principaux dans le monde, l’humour reste dans l’ombre au Bénin. L’humour consiste à mettre en valeur de manière drôle les aspects ridicules, insolites ou absurdes de la réalité.

L’humoriste béninois Elifaz Houndékpondji



Selon Elifaz Houndékpondji et Fidèle Anato Alias le Baobab, deux acteurs majeurs de la scène humoristique au Bénin, les humoristes du pays font face à de nombreuses difficultés. Lors d’une interview à la Radio Nationale, ils ont souligné le manque d’écoles dédiées à la formation des humoristes. Au Bénin, ce sont les festivals et les initiatives de spectacles qui servent d’écoles pour les jeunes talents.

De plus, les humoristes béninois ont du mal à vivre de leur art, car leurs revenus ne sont pas à la hauteur de leur contribution. Ils doivent souvent trouver d’autres sources de revenus pour survivre. Elifaz a également dénoncé l’inégalité entre les revenus des humoristes béninois et ceux des humoristes d’autres pays. Il a souligné le contraste entre le fait de donner des millions à des humoristes étrangers et de donner seulement quelques centaines de milliers de francs CFA à leurs homologues béninois.

Pour améliorer la situation, Elifaz appelle les décideurs à valoriser l’humour au Bénin. Il estime que cela permettrait aux humoristes du pays de donner des performances de meilleure qualité. De son côté, Fidèle Anato Alias le Baobab souligne l’importance de respecter les réalités socio-culturelles locales dans la pratique de l’humour. Il a invité tous les acteurs du secteur humoristique et les amateurs d’humour au Bénin à ne pas chercher à imiter l’humour d’autres pays tels que la Côte d’Ivoire.

En somme, l’humour au Bénin est souvent négligé et les humoristes du pays font face à de nombreux défis. Pour promouvoir cet art, il est nécessaire de mettre en place des structures de formation spécifiques et d’accorder une meilleure reconnaissance et rémunération aux humoristes béninois. Cela contribuerait à valoriser l’humour local et à développer cet art dans le pays.

JODALA TV


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