Le constat que l’on fait en matière d’humour au Burkina et en Afrique en général, c’est la médiocrité des thématiques les plus souvent abordées. Non seulement la plupart des sketchs s’organisent autour du sexe, de l’alcool ou de l’argent mais en plus la plupart des spectacles sont improvisés. Il ya même des maîtres de cérémonie qui travaillent plus leur prestation que des humoristes.

A force d’entendre toujours les mêmes types de blagues un peu partout, le secteur de l’humour se trouve ainsi plongé dans une dangereuse monotonie qui tôt ou tard pourrait se retourner contre eux. Ce manque de créativité doublé d’un appât du gain facile qui existe dans ce secteur est si récurrent que les jeunes générations d’humoristes emboittent le pas avec des blagues minimalistes et banales qui frisent le ridicule. Ceci étant, les spectateurs se retrouvent alors a rire du ridicule de l’humoriste, plutôt que de l’aspect drôle de ses blagues. Faire rire en étant ridicule est une chose, faire rire par le contenu de son spectacle est une autre et c’est ce qui consacre réellement la carrière d’artiste.

Dans le secteur de l’humour nous devrions aussi avoir de plus en plus d’humoristes qui réfléchissent et travaillent leur spectacle. Des artistes humoristes qui écrivent des spectacles originaux de 5, 10, 20 30 minutes ou plus, sur la base de thématiques originales. Il y’a trop de problèmes sociaux sur lesquels ont peut écrire un spectacle pour le peu qu’on prenne le temps d’y réfléchir. Pourquoi ne pas nous servir plus de parodie, de satire, des mots d’esprit, de l’ironie, du sarcasme autour de thématiques innovantes? Cela nous changera du ridicule basé sur les burlesques, l’absurde ou les railleries qui souvent fait mine de s’acharner sur la gente féminine.

#JodalaBoss, meilleur blogueur culturel du Burkina 2020


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