Burkina Faso : Le CQDJ œuvre pour l’accès à la justice des détenus

Publié par Serge ZOMBRE le

L’objectif du Centre pour la qualité du droit et de la justice (CQDJ) est de faciliter l’accès à la justice des personnes en situation de détention dans les maisons d’arrêt et de correction. Ainsi, le CQDJ a organisé un atelier d’appropriation du projet « accès à la justice des personnes en détention au Burkina Faso » le 12 avril 2024 à Ouagadougou.

La surpopulation carcérale est un problème majeur dans les établissements pénitentiaires au Burkina Faso. En effet, avec une population carcérale de 8369 détenus pour une capacité de 5228 personnes au 31 décembre 2021, le taux d’occupation s’élève à 160,1%. Cette surpopulation est particulièrement prononcée dans les maisons d’arrêt et de correction de «Koudougou, Banfora, Ouagadougou, Fada N’gourma, Kaya, Dédougou, Bobo-Dioulasso», selon le CQDJ.

Le projet « accès à la justice des personnes en détention au Burkina Faso » a été mis en place en réponse à ces chiffres alarmants. Il vise à faciliter l’accès à la justice des détenus dans plusieurs villes du pays, notamment Ouagadougou, Kaya, Koudougou, Ouahigouya, Bobo Dioulasso, Banfora et Fada N’gourma. Pour ce faire, le CQDJ prévoit d’intervenir directement auprès des justiciables en leur fournissant une assistance juridique et judiciaire, en dialoguant avec les acteurs étatiques et en travaillant ensemble pour trouver des solutions aux défis communs.

Le ministre de la justice, Me Edasso Rodrigue Bayala, a souligné les défis majeurs auxquels sont confrontés les établissements pénitentiaires, tels que la surpopulation carcérale et les conditions de détention précaires. Il a salué la mise en place du projet qui vise à offrir une assistance juridique et judiciaire aux détenus, ainsi qu’à promouvoir les droits humains.

Le projet, d’une durée de 23 mois (février 2024 – décembre 2025), a pour objectif principal d’assurer l’assistance juridique et judiciaire aux détenus, de renforcer les capacités des acteurs du système carcéral et de promouvoir des mesures alternatives à la détention.

En outre, le projet prend également en compte les enlèvements et détentions secrètes qui ont émergé ces derniers mois au Burkina Faso. Le président du conseil d’administration du CQDJ, Sidwaya Sosthène Ouédraogo, souligne l’importance de s’attaquer à ce phénomène à travers des rencontres et des échanges pour garantir le respect des lois et des valeurs de l’état de droit et de justice.

La rédaction


0 commentaire

Laisser un commentaire