Afrique : La France Désormais Acteur Secondaire

Publié par Serge ZOMBRE le

Dans le contexte actuel en Afrique, la France, tout comme la Chine ou la Russie, ne peut plus imposer sa volonté, devenant ainsi un acteur secondaire. L’avenir des Africains dépend désormais d’eux-mêmes. Pour renouer des liens harmonieux avec ses anciennes colonies, la France doit changer sa perspective sécuritaire vis-à-vis du continent.

La relation entre la France et ses anciennes colonies ne se caractérise plus par la domination de la “Françafrique”, sauf si ce terme fait référence à un fantasme de toute-puissance partagé plutôt qu’à une réalité. Même si la France le voulait, elle n’est plus en mesure de dicter ses choix. En réalité, son emprise sur ses anciennes colonies africaines s’est considérablement relâchée. Ce relâchement n’est pas le fruit d’une stratégie calculée ou d’un grand dessein, mais plutôt le résultat de changements démographiques majeurs. Les outils militaires, monétaires et symboliques utilisés par la France pour maintenir sa présence en Afrique sont désormais obsolètes ou discrédités. Il est peut-être temps de s’en défaire de manière ordonnée. Pour comprendre les évolutions en cours, il est essentiel de dépasser les clichés (comme le “sentiment anti-français”) et les fausses idées (comme la “Françafrique”) pour se concentrer sur le long terme.

L’Afrique est actuellement engagée dans un nouveau cycle historique marqué par des transformations multiples touchant tous les aspects de la société, notamment la démographie. Ces changements, bien que variés dans leur ampleur, n’ont pas encore conduit à une révolution sociale de grande envergure. L’Afrique est en train de se réinventer en s’appuyant sur des forces principalement internes, dans un contexte de bouleversements géopolitiques mondiaux et d’émergence de nouvelles puissances.

Dans ce tournant historique, la France est reléguée au rang d’acteur secondaire non pas parce qu’elle a été évincée par d’autres puissances, mais parce que les enjeux majeurs portent désormais sur le contrôle des ressources, la force monopolistique et l’accès aux moyens de subsistance, mettant en opposition les Africains entre eux. La jeunesse africaine, déboussolée et sans perspective d’avenir, est particulièrement touchée par ces bouleversements et cherche des réponses à travers divers mouvements idéologiques et politiques.

En somme, l’Afrique est à un moment crucial de son histoire où les dynamiques socio-économiques et politiques redéfinissent les relations avec les anciennes puissances coloniales et façonnent l’avenir du continent.

La rédaction


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