Burkina Faso : Évaluation du ministre de la Défense et gestion des contrats d’objectifs

Publié par Serge ZOMBRE le

Octroi des marchés d’achat à des particuliers : « L’armement, ce ne sont pas des cacahuètes qu’on vend partout au bord des goudrons »

Le ministre de la Défense, le général de brigade Kassoum Coulibaly, a été évalué par le Premier ministre, Dr Apollinaire Kyelem de Tambèla, le lundi 18 mars 2024. L’évaluation visait à vérifier le niveau d’accomplissement des activités par rapport au contrat d’objectifs fixé pour le département de la défense d’ici le 31 décembre 2023.

Selon le général de brigade Kassoum Coulibaly, responsable du ministère de la Défense, la mise en œuvre du contrat d’objectifs se situe autour de 73%. Il a souligné que ce taux prend en compte plusieurs paramètres et a annoncé des recommandations pour améliorer ce résultat.

Il a expliqué que le taux d’exécution de 73% s’explique en partie par la durée des formations au sein du ministère, qui dépassent souvent un an. Il a noté que les évaluations trimestrielles peuvent être satisfaisantes, mais qu’à la fin de l’année, des lacunes peuvent apparaître en raison de la non-prise en compte de la durée des formations.

Le ministre a également mentionné l’augmentation significative des effectifs en 2023 pour renforcer la sécurité du territoire, ce qui a entraîné des défis en termes de demandes de formation.

En réaction à l’audit récent de l’armée par l’ASCE-LC et la cour des comptes, qui a révélé que le ministère de la Défense avait confié l’achat d’armes à un particulier, le ministre a souligné l’importance du processus strict d’acquisition d’armes et a mis en garde contre toute manipulation ou corruption dans ce domaine spécifique.

Il a insisté sur le caractère particulier de l’armement et a souligné qu’il est essentiel de respecter les procédures établies pour son acquisition. Le ministre a affirmé que l’armement ne doit pas être traité comme des fournitures courantes et a souligné la nécessité de garantir la légalité et la transparence dans les transactions liées à l’armement.

La rédaction


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