Au Togo, les députés examinent actuellement une proposition de révision constitutionnelle visant à instaurer un régime parlementaire.

Cette réforme permettrait à l’actuel président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, de potentiellement rester à la tête de l’État jusqu’en 2038. Le parti majoritaire à l’Assemblée nationale, l’Union pour la République (Unir), soutient cette proposition, affirmant qu’elle renforcerait la démocratie, la séparation des pouvoirs, la stabilité gouvernementale et s’adapterait aux évolutions sociopolitiques du pays.

Dans ce nouveau régime parlementaire proposé, le chef du gouvernement serait le Président du conseil des ministres, tandis que le rôle du Président de la République deviendrait essentiellement symbolique, axé sur la cohésion et l’unité nationale. La proposition prévoit également que le président de la République et le président du Conseil soient élus par l’Assemblée nationale, sans débat, à la majorité absolue.

Cependant, cette réforme soulève des questions importantes, notamment sur son opportunité alors que des élections législatives sont prévues pour renouveler le parlement en avril prochain. Certains estiment que cette réorganisation des institutions de l’État devrait faire l’objet d’un dialogue politique et d’un référendum. L’opposition dénonce cette proposition de révision comme un coup d’État constitutionnel visant à maintenir Faure Gnassingbé au pouvoir au-delà de son mandat actuel.

Cette évolution vers un régime parlementaire au Togo rappelle les discussions antérieures sur ce sujet dans la région ouest-africaine. Plusieurs pays de la région envisagent des changements institutionnels majeurs pour s’adapter au contexte géopolitique et sociopolitique actuel. La question demeure de savoir si ces réformes tiendront compte véritablement des intérêts des populations comme le prétendent leurs initiateurs.

La rédaction


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