Lorrum: Revue du clavaire de ces populations qui se rabattent sur la consommation de feuilles pour vivre.
Ceci est une déclaration de la Coalition régionale de lutte contre la vie chère, la fraude, la corruption, l’impunité et pour les libertés (CCVC/NORD), Mouvement « SAUVONS LE YATENGA » et du Mouvement « LOROUM HOBTAM » sur la situation dans le Loroum.
Avant tout propos, les organisations membres de la présente coalition ont une pensée pieuse pour toutes les personnes tombées dans cette guerre contre le terrorisme ; elles présentent leurs condoléances aux familles éplorées et souhaitent prompt rétablissement à tous les blessés.
Populations de la région du Nord, citoyennes et citoyens ;Depuis décembre 2021, la province du Loroum, à l’instar d’autres localités, est coupée du reste du pays. En effet, après plusieurs années de résistance, la quasi-totalité de la province du Loroum est tombée sous le contrôle des groupes armés, qui sèment terreur et misère au sein de la population.
Ainsi, sur les quatre communes que compte la province (Banh, Sollé, Ouindigui et Titao), seulement quelques secteurs de la ville de Titao, qui accueillent des milliers de déplacés internes, ainsi que les chefs-lieux des communes de Banh et de Sollé ne sont pas sous occupation mais là encore la situation n’est guère reluisante. Les habitants sont confinés dans un petit rayon et comptent quasiment sur l’assistance et l’arrivée des convois pour survivre.
Les convois de ravitaillement, qui se faisaient au moins une fois par mois, sont devenus très problématiques ; le dernier convoi en direction de Titao remonte au 28 mai 2022. Ainsi, tout manque à Titao il y a plus d’un mois (vivres, sucre, huile, carburant, etc.) ; les aides humanitaires héliportées qui y vont ne sont qu’une goutte d’eau dans la mer par rapport à la taille de la population. Sollé, qui a également été ravitaillé dans la même période, est confrontée à la même difficulté.
Face à cette misère effroyable et surtout au manque d’alternative, des familles se rabattent sur des feuilles sauvages pour survivre et là aussi au péril de leur vie. En effet, certaines couches notamment des femmes sont contraintes de braver les interdictions des groupes armés pour se rendre en brousse dans l’espoir d’obtenir ces feuilles devenues le menu quotidien de certains ménages.
De Faso7, Overland Média, JodalaTV
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